Sur un ton potache nous serions tentés de nous emporter : « Enfin une nouvelle réforme sur la formation professionnelle ! Cela manquait, on en avait bien besoin… on commençait même à s’ennuyer ! »

Bien entendu nous sommes loin d’en plaisanter, non seulement parce qu’une réforme est toujours porteuse d’espoir, mais surtout parce qu’il y a eu 2004, 2009, 2014 et qu’il va y avoir 2018. Un autre secteur d’activité a-t-il connu autant de « grandes » réformes en si peu de temps ? La réponse ne nous apparait pas immédiatement. Pour autant, nous nous devons de la prendre très au sérieux.

Premièrement, parce que nous sommes tous directement concernés par les changements à venir.

Deuxièmement, parce qu’il est de notre devoir de nous y investir, de la nourrir et de la faire réussir. Il nous semble difficile, voire malsain, de jouer contre pour le « plaisir » de la voir échouer et pouvoir dire « Je l’avais bien dit ! ».

Troisièmement, parce que le contenu des orientations, de l’ANI et des récentes annonces gouvernementales affirme des intentions d’évolutions fortes et somme toute intéressantes, mais « en même temps » provoque l’opportunité d’interrogations et de réflexions majeures sur les conceptions même des fondements des pistes annoncées. L’engagement sur les objectifs ne peut se faire sans une intelligibilité de la situation. Avec envie, mais lucidité.

Cyb